mardi 20 mai 2008

Le Taylorisme: la vision mécaniste des ateliers et des usines

La chaîne de travail est un concept étroitement lié à l'ingénieur américain Frédéric Taylor. Ce dernier s'est intéressé activement à l'organisation du travail dans les ateliers et dans les usines, dans le but d'en dégager le caractère scientifique. Il codifie les gestes posés par les travailleurs dans l'exercice de leurs fonctions, puis les représenta sous forme de concepts afin de les ramener à l'ensemble des principes suivants:

  • Les dirigeants devront assumer toute la réflexion de la planification et de la conception du travail et ne laisseront au travailleur que l'exécution de la tâche.
  • former l'ouvrier à travailler de façon efficace.
  • surveiller le rendement du travailleur pour s'assurer qu'il utilise les méthodes appropriées et que les résultats souhaités s'ensuivent.

L'application de ces principes consiste donc à décomposer une tâche artisanale complexe en ses éléments les plus simples, à éliminer ceux qui ne contribuent en rien au résultat final et à retenir les autres en les remplaçant dans une séquence d'accomplissement optimale de la tâche.

Cette vision s'appuie sur une vision implicite de la personne humaine qui apparaît comme un prolongement de la machine, réduit à utiliser une habileté très particulière, acquis en laps de temps très court.

De plus, en concevant un mode de rémunération qui varie selon le rendement, Taylor tient pour acquis que la personne au travail est motivée presque uniquement par l'argent.

Taylor distingue entre le travail d'exécution et le travail de conception. A l'époque de Taylor, on délaisse le travail d'exécution pour aborder celui de l'administration et de la gestion, ce qui engendre des théoriciens qui élaborent des structures formelles des organisations. Ici, nous retenons le nom de Max Weber dont les travaux traitent de la bureaucratie, considérée comme un type idéal d'organisation, qui s'inscrit dans une vision dite mécaniste des organisations.

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